Débat sur l’alimentation à Rungis

Selon le Baromètre de la pauvreté et de la précarité, 1 français sur 3 aurait du mal à se nourrir correctement 3 fois par jour. Ce phénomène résulte directement de l’envolée des prix de l’alimentation dans le pays.

Le problème ne concerne malheureusement pas seulement la quantité de nourriture disponible pour la population. La qualité des aliments mis à disposition des gens est également à pointer du doigt.

Voilà pourquoi un débat sur l’alimentation a pris place à Rungis récemment. L’objectif étant de trouver des solutions efficaces et rapides face au nouveau temps de privations qui se présage.

Une urgence alimentaire généralisée

D’après la Ministre des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, Olivia Grégoire, la situation est critique. A cause du changement climatique et de la guerre en Ukraine, le prix de l’énergie a grimpé et semble loin de baisser à nouveau. Cela ne touche cependant pas uniquement la France, mais concerne également l’Europe et le monde entier.

Afin de remédier à ce problème, de nombreuses associations se mobilisent afin d’améliorer cette condition alimentaire. Celles-ci produisent des aliments au niveau local dans les jardins solidaires. Elles s’organisent aussi pour mettre en place des systèmes de ramassage auprès des magasins et des partenariats avec différents acteurs agricoles.

L’objectif est visiblement de réduire le gaspillage alimentaire et de répondre aux besoins des habitants qui sollicitent des aides. En effet, d’après les statistiques, le nombre des français se tournant vers ces associations ne cesse d’augmenter depuis la crise sanitaire. Les chiffres montrent une hausse de plus de 50% selon Makhlouf Ikene du Secours populaire au Havre.

De plus, les catégories précaires ont encore quelques difficultés à retrouver une meilleure qualité de vie depuis la pandémie. Plusieurs étudiants, jeunes et mères célibataires ont toujours recours à l’aide alimentaire des associations. Selon une étude de l’Ipsos pour le Secours populaire, 47% des enfants à l’école peuvent souffrir de faim.

Les personnes vulnérables au cœur du problème

D’après Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire, les retraités sont aussi très touchés par cette crise alimentaire. Ces personnes en deviennent de plus en plus fragilisées. C’est le cas également des jeunes et des femmes qui subviennent seules aux charges de leurs enfants ou même petits-enfants.

Face à cette situation et aux chiffres du Baromètre de la pauvreté et de la précarité Ipsos, tous les acteurs doivent prendre leur responsabilité. Les producteurs, les syndicats agricoles, les professionnels et les personnes en difficulté à Rungis doivent se mobiliser. Cela demande toutefois aussi l’implication du pouvoir public.

En effet, les associations et les acteurs alimentaires souffrent de l’inflation du prix de l’énergie et du transport. Cela les empêche de fournir davantage de nourriture de qualité à ceux qui en ont besoin. La baisse des dons des particuliers de l’ordre de 40 à 50% dégrade aussi la situation. Il en est de même des pénuries de blé et d’huile qui vont se faire sentir dès ce novembre.

L’engagement du pouvoir public et des actions de tous les secteurs sont alors attendus pour remédier à ce problème. De plus, il ne faut pas oublier qu’une mauvaise qualité de l’alimentation peut entraîner des pathologies. Il faut donc avoir des bénévoles, des financements et de la nourriture de qualité pour éviter l’apparition d’un problème de santé généralisé.

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