Grève interprofessionnelle de mardi : bilan de la manifestation

Ce mardi 18 octobre 2022 s’est déroulée la journée de grève interprofessionnelle en France. La revendication d’un meilleur salaire et du respect du droit de grève ont été évidemment à l’honneur. Selon le Ministère de l’Intérieur, l’événement a mobilisé près de 13 000 participants à Paris pour un total de 107 000 à travers le pays. La Confédération Générale du Travail (CGT), quant à elle, évoque environ 70 000 grévistes dans la capitale et 300 000 manifestants dans toute la France. Voici un récapitulatif des points marquants de cette journée !

Une mobilisation intersectorielle

L’événement du 18 octobre 2022 a regroupé entre 100 000 et 300 000 manifestants selon les sources. Celui-ci fait suite à l’appel de trois grands syndicats en France. Il s’agit notamment de la Confédération Générale du Travail (CGT), les Solidaires et la Fédération Syndicale Unitaire (FSU).

Mis à part l’action syndicale, des organisations de jeunesse ont également pris part à la manifestation. C’est le cas de la Vie lycéenne, la Fédération Indépendante et Démocratique Lycéenne (FIDL), l’Union Nationale des Étudiants de France (UNEF) et du Mouvement National Lycéen (MNL).

Les revendications principales des manifestants se tournaient évidemment sur le pouvoir d’achat. Plusieurs grévistes ont brandi des pancartes dénonçant l’inflation actuelle et l’insuffisance des salaires. D’autres dénoncent les dispositifs de préventions sociales inadaptés comme les pensions de retraites ou encore la RSA.

Pour Philippe Martinez, dirigeant de la CGT, l’État a besoin de revoir sa politique sur le pouvoir d’achat des français. C’est la raison pour laquelle la grève s’est tenue afin de réclamer un ajustement du SMIC à 2 000 euros. D’ailleurs, ce fervent syndical annonce déjà des suites à la manifestation afin d’exprimer les mécontentements des salariés.

Quelques troubles et plusieurs blessés

Selon plusieurs sources, le mouvement de grève ne s’est pas déroulé sans heurts. Des casseurs se sont mêlés aux manifestants durant l’événement. Des tensions ont donc eu lieu entre ces faiseurs de troubles et les forces de l’ordre. Cela s’est terminé avec 15 interpellations, dont 11 recensées dans la capitale.

En effet, un black bloc de 200 casseurs a été identifié dans le secteur de Paris. Il s’agissait de personnes vêtues en noir voulant exprimer leur mécontentement d’une manière moins douce. Des fumigènes ont été également observées dans plusieurs secteurs. Toutefois, la police n’a pas eu besoin de recourir au gaz lacrymogène pour maîtriser la situation.

Évidemment, cette grève divise encore les esprits à présent. Plusieurs personnalités ont dénoncé le mouvement et ont appelé au retour à la normale. C’est le cas notamment de la première ministre Élisabeth Borne et de certains élus. D’autres personnes au pouvoir, en revanche, comprennent les revendications et les soutiennent.

Quoi qu’il en soit, la grève était un succès selon Philippe Martinez. L’événement a pu regrouper plus de personnes que la manifestation précédente. De plus, la CGT et les Solidaires envisagent déjà de reconduire la grève dans plusieurs secteurs. Des négociations sont d’ailleurs en cours avec les salariés de TotalEnergies encore en grève. Du côté de la SNCF, en revanche, un retour à la normale semble se préciser.

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