En Seine et Marne, dans la commune de Nonville, l’extraction et le forage du pétrole crée des nuisances relativement lourdes pour les habitants. Explications
Les puits de forage de la société BridgeOil
Acteur historique du forage pétrolier en France, la société Bridgeoil comptait environ une vingtaine de puits dans les années 80. Aujourd’hui, l’entreprise n’exploite plus qu’une seule concession en France : la concession de Nonville qui lui a été octroyé par décret gouvernemental en 2009.
Ce qu’il faut savoir, qui est une chose importante alors que la France, l’Europe et le monde vivent une crise énergétique sans précédent, c’est que le pétrole extrait par Bridgeoil est un pétrole exceptionnel car beaucoup moins générateur de CO2 que du pétrole importé. En effet, lorsque Bridgeoil produit du brut en France, ce dernier produit 3 fois moins de CO2 que n’importe quel pétrole brut importé.
Les gisements de pétrole de Nonville sont connus depuis les années 50 et ils ont été exploités par diverses compagnies comme la Régie Autonome du pétrole, l’ERAP puis ELF Aquitaine. Cette dernière quittera la concession en 1994 jugeant sûrement plus utile de concentrer ses ressources sur des gisements plus importants à l’étranger.
Cet abandon de concession ne signifiait pas l’épuisement du champ pétrolier. C’est la raison pour laquelle Bridgeoil a souhaité reprendre cette concession et l’exploiter afin de ne pas laisser cette précieuse ressource dans nos sols sans qu’elle ne profite à quelqu’un.
Le gisement est exploité sur environ 10km² et s’étend sur les communes de Nonville (principalement) mais également de Darvault, de La Genevraye et de Villemer.
Les nuisances liées à l’exploitation du pétrole à Nonville
Au départ, le forage comportait une pompe à balancier. Celle-ci créait des nuisances sonores et visuelles. Le dialogue entre les riverains et la société Bridgeoil a permis d’obtenir le retrait de celle-ci et l’utilisation de pompes plus discrètes et moins grosses.
Ensuite, l’extraction du pétrole générait des gaz soufrés (sulfure d’hydrogène essentiellement) qui faisaient planer sur la commune une incommodante odeur d’oeuf pourri. Afin de pallier à cela, l’entreprise minière a installé une tour de lavage pour récupérer ce sulfure et empêcher ces odeurs.
Malgré cela, il semblerait qu’en fonction du vent, ces odeurs persistent et continuer à polluer la vie des riverains. Pour aller plus loin, certains habitants ont épluchés les comptes rendus et documents et lancent une alerte : il semblerait que l’extraction du pétrole à Nonville génère également des gaz dont certains sont classés comme neurotoxiques.
Une bataille est donc en cours pour analyser tout cela et déterminer l’impact de l’activité pétrolière sur la santé publique des riverains.
Affaire à suivre.