La toux est un phénomène naturel qui se produit quand le corps humain veut expulser certains agents irritants des voies respiratoires. La plupart du temps, il s’agit d’un réflexe de défense suite à une infection virale ou à d’autres formes de maladies importantes.
Dans tous les cas, les remèdes sous forme de sirops restent les médicaments les plus prescrits pour y remédier. Il faut évidemment avoir l’ordonnance de son médecin pour s’en procurer à la pharmacie.
Récemment, des recherches montrent que certains sirops à base de pholcodine présentent des risques pour la santé. Voici les détails de cette nouvelle !
Des révélations troublantes
La pholcodine est une substance dérivée de l’opium qui s’utilise pour traiter généralement la toux sèche. Depuis l’année 2011, les produits présentant cet opioïde ne peuvent plus être obtenus à la pharmacie sans prescription du médecin en France. Les raisons de cette restriction étaient déjà des soupçons concernant les risques de cet élément.
En avril 2020, l’Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM) avait déjà déconseillé l’utilisation des sirops contenant cette substance. Même s’il s’agissait encore d’une mesure de précaution, les effets nocifs de la pholcodine étaient déjà connus. En effet, ces médicaments comportent un certain risque.
En janvier 2022, l’agence européenne du médicament (EMA) demandait une mise à jour des caractéristiques de ces produits. Il en est de même des notices correspondantes en y ajoutant un avertissement concernant l’utilisation fréquente de ces médicaments.
Plus récemment, une autre étude a dévoilé que les sirops à base de pholcodine présentent un grand risque d’allergie grave aux curares. Celle-ci était estimée se produit durant les interventions nécessitant des anesthésies, même si la prise a déjà eu lieu des semaines avant.
Un rapport défavorable pour une mise en circulation
Face aux nombreux soupçons sur ces sirops et les différentes études y concernant, l’ANSM prévoit de limiter l’utilisation générale de ces produits. De plus, contrairement à d’autres médicaments comme l’aspirine, l’agence estime leur rapport bénéfice-risque défavorable pour continuer à soutenir ces médicaments. Elle rappelle d’ailleurs que ces produits ne sont pas indispensables et présentent d’autres alternatives plus sûres.
Tout récemment, par voie d’un communiqué publié le 1er septembre 2022, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM), mettait en garde contre un risque d’allergie grave aux curares, lesquels sont utilisés lors d’anesthésies générales. Ce risque se produisant également plusieurs semaines après l’arrêt de la prise de ce médicament ce qui pourrait rendre compliquées les interventions chirurgicales. Par conséquent, l’ANSM prévoit sérieusement de suspendre la circulation de ces sirops à base de pholcodine sur le territoire français. Un rappel des produits déjà en vente est même envisagé en ce début de mois. L’autorisation de mise sur le marché (AMM) en France de ces substances est également suspendue dans la foulée.
Jusqu’ici, quelques produits concernés par ces restrictions sont dévoilés par l’agence nationale de sécurité des médicaments. Il s’agit notamment du Dimétane sans sucre de l’entreprise pharmaceutique Biocodex et la Pholcodine de Biogoran. Le Biocalyptol et le Biocalyptol sans sucre du laboratoire Zambron font également partie de la liste.
Toutefois, d’après l’ANSM, les personnes ayant déjà consommé ces sirops n’ont pas encore de crainte à se faire. Il n’y a pas de surveillance précise à effectuer pour le moment. Il convient tout de même d’informer son médecin pour prendre les mesures nécessaires en cas de traitement nécessitant une anesthésie. Toutes les parties concernées doivent être prudentes et prendre des précautions dès à présent.