Pap Ndiaye, le Ministre de l’Education nationale, a soulevé les problèmes de recrutement rencontrés dans certaines disciplines. Pourtant, il a assuré que chaque classe aurait bel et bien un professeur pour la prochaine rentrée des classes.
La pénurie d’enseignants se fait sentir
Cette année, la rentrée scolaire s’annonce particulièrement difficile. A partie du 2 septembre, plus de 12 millions d’élèves retrouveront les bancs de l’école, sans masque et avec des barrières sanitaires moins contraignantes. Mais là n’est pas la principale préoccupation. En effet, c’est la pénurie d’enseignants qui inquiète le plus.
Selon les statistiques, la France compterait plus de 4 000 postes vacants dans le domaine de l’enseignement. Cela concerne aussi bien l’enseignement public que privé. Mardi dernier, le ministre de l’Education nationale a pris la parole sur RTL et a tenté de rassurer le public. Il a annoncé que tous les établissements scolaires auraient bel et bien un enseignant dans chaque classe cette année.
Difficile de former des enseignants en 4 jours
Le ministre de l’Education nationale a annoncé un faible pourcentage de professeurs contractuels cette année. Cette baisse s’élève à 1 % dans le premier degré contre 6,5 % dans le second degré. Bien qu’il soit quasiment impossible de former des enseignants en 4 jours, un suivi sera quand même mis en place tout au long de l’année.
Lors de son intervention, Pap Ndiaye a également souligné que l’enseignement était basé sur l’expérience. C’est pourquoi il a mis en place un système de suivi méticuleux pour contrôler l’évolution des nouveaux enseignants. De nombreuses formations et tutorats sont également prévues. De plus, la majorité des enseignants nouvellement recrutés ont déjà enseigné par le passé. Ils sont non seulement motivés, mais maîtrisent surtout leur domaine.
Des salaires à la baisse
Selon plusieurs études menées sur le sujet, ces problèmes de recrutement seraient dus à une perte d’attractivité du métier. Face à cette situation, le ministre a également promis de revoir les rémunérations des professeurs dès 2023. Cela permettrait de revaloriser le métier et de motiver les nouveaux postulants. Aucun enseignant en début de carrière ne devrait toucher moins de 2 000 euros nets par mois. Les salaires alloués devraient être proportionnels aux efforts fournis.
Outre les enseignants, d’autres métiers comme les chauffeurs de bus scolaires ou encore les animateurs sont également affectés par cette pénurie. Si les autorités publiques ne trouvent pas un moyen de résoudre le problème d’ici la rentrée, des solutions de secours ont été avancées telles que le covoiturage.
Le ministère insiste également sur l’allocation de rentrée scolaire. Celle-ci devrait être entièrement vouée à l’achat des fournitures scolaires. Afin de pallier ce problème, certaines collectivités territoriales ont investi dans la distribution de kits scolaires gratuits pour les classes élémentaires. D’une manière générale, la rentrée des classes devrait se passer en toute tranquillité, malgré la situation actuelle.