Les logements les plus énergivores sont appelés les «passoires énergétiques». En France, on estime qu’il y a environ 7,5 millions de passoires énergétiques, soit près d’un logement sur cinq. Ces logements sont responsables de la consommation d’environ 20% de l’énergie totale utilisée par les ménages français et se situent aussi bien zone urbaine qu’en zone rurale.
La rénovation énergétique des logements est donc un enjeu majeur pour réduire la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre. Elle permet aussi de réaliser des économies sur la facture de chauffage.
Les solutions pour parvenir à éradiquer les passoires énergétiques en Ile de France
Le Gouvernement a lancé un plan ambitieux pour rénover 500 000 logements par an d’ici 2025. Pour y parvenir, plusieurs mesures ont été mises en place, notamment des aides financières pour les particuliers et les professionnels.
Pour les particuliers, il existe plusieurs aides pour la rénovation énergétique des logements :
– Ma Prime Renov : une aide pour des travaux de rénovation énergétique
– Le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) : il permet de bénéficier d’un crédit d’impôt de 30% du montant des travaux de rénovation énergétique, dans la limite de 8 000 euros par foyer fiscal.
– La TVA à taux réduit : il est possible de bénéficier d’une TVA à taux réduit (5,5%) pour les travaux de rénovation énergétique des logements anciens.
– Les aides de l’Anah : l’Agence nationale de l’habitat propose plusieurs aides pour la rénovation énergétique des logements, notamment des prêts à taux zéro et des subventions.
Pour les professionnels, il existe également plusieurs aides pour la rénovation énergétique des bâtiments.
L’enjeu en terme de consommation énergétique des logements franciliens
L’indépendance énergétique est un enjeu important pour qui souhaite réduire sa dépendance aux importations d’énergie. Les logements énergivores sont une importante source de consommation d’énergie, et il est donc crucial de les rénover pour réduire la consommation d’énergie et augmenter l’indépendance énergétique. Cela permettrait de ne pas avoir besoin de construire des centrales nucléaires à outrance et de pouvoir nous orienter peu à peu vers des sources de production d’énergie plus vertes.
La rénovation des logements énergivores peut se faire de diverses manières, comme en installant des systèmes de chauffage et de climatisation plus efficaces, en isolant les murs et les toitures, ou en changeant les fenêtres pour des modèles plus performants. Ces rénovations peuvent être coûteuses, mais elles peuvent permettre de réaliser des économies importantes sur la facture d’énergie. De plus, les logements rénovés sont plus confortables et plus sains, ce qui en fait un investissement rentable à long terme.
Pour réduire la consommation d’énergie des logements énergivores, il est important de bien les isoler. L’isolation thermique permet de garder la chaleur à l’intérieur du bâtiment en hiver, et de garder la fraîcheur à l’intérieur en été. En isolant les murs, les toitures et les fenêtres, on peut réduire la consommation d’énergie jusqu’à 30%. De plus, il est important de veiller à ce que les ouvertures soient bien étanches pour éviter les fuites d’air.
La climatisation et le chauffage représentent une part importante de la consommation d’énergie des logements. Les systèmes de chauffage et de climatisation plus performants sont donc une priorité lorsqu’il s’agit de rénover des logements énergivores. Les pompes à chaleur, les chauffe-eau thermodynamiques et les appareils de chauffage au gaz naturel sont des solutions intéressantes pour les logements énergivores. Ces systèmes sont plus efficaces que les systèmes traditionnels, et peuvent permettre de réaliser des économies importantes sur la facture d’énergie.
Enjeu en terme d’équité sociale, celle-ci passe par un vaste plan de rénovation des logements franciliens
Rénover un logement ce n’est pas seulement prendre soin de la planète et de notre système de production d’énergie. Avoir un logement bien isolé entraîne souvent une meilleure isolation sonore de ce-dernier. C’est donc également un confort d’avoir un logement bien isolé.
Mais au-delà d’un meilleur environnement, c’est aussi avoir un meilleur pouvoir d’achat. Les charges liées au logement diminuent et permettent de mieux vivre financièrement. Or lorsqu’on sait que la part consacrée à l’énergie représente environ 6 à 8% du budget loyer d’un ménage, il est évident que les ménages les plus modestes sont ceux qui souffrent le plus de cette charge. La part est proportionnellement plus importante lorsque vous touchez un smic que lorsque vous avez un salaire de cadre.
Diminuer ces charges en améliorant le parc locatif et le parc social des logements franciliens permettrait à un grand nombre des classes pauvres de mieux vivre tant en qualité de vie qu’en aisance financière.
Or force est de constater que cette priorité d’amélioration des logements n’a pas été prise en compte dans les politiques publiques des dernières années. Les aides profitent la plupart du temps aux classes moyennes et les classes pauvres sont condamnées à vivre de manière précaire dans des logements mal isolés, énergivores qui leur coûtent relativement cher. De plus la crise de la guerre en Ukraine et des prix de l’énergie font de cette priorité une nécessité.
Voilà pourquoi chez IDF Mag nous considérons la rénovation énergétique des logements comme un enjeu majeur et militons activement pour qu’il y ait des avancées dans ce domaine.
