Le verdict vient de tomber, le professeur Christian Perronne est blanchi de toutes les accusations dont il faisait objet. Cette décision fut prise par la cour en première instance le 21 octobre dernier.
Pour rappel, cet ancien chef de service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches a été poursuivi par le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM).
De quoi ce professeur a-t-il été accusé ? Quelles ont été ses sanctions ? Reprendra-t-il à nouveau son poste ? Voici tout ce qu’il savoir sur cette affaire !
Des charges portées à l’encontre du professeur Perronne
Durant la crise du Covid de 2020, le CNOM s’est mobilisé contre tous ceux qui voulaient s’exprimer sur la situation devant les médias. L’Ordre a ainsi porté plainte devant les juridictions ordinales toutes les personnes ayant fait ces écarts de conduite. Le professeur Christian Perronne figurait parmi les individus ayant fait cette erreur.
En effet, il était accusé pour sa position très critique de la politique vaccinale du gouvernement. Il en est de même des actions de l’industrie pharmaceutique et de certains de ses confrères durant la crise sanitaire. Il l’a d’ailleurs fait savoir à travers différentes interventions sur de nombreux sujets sensibles de l’époque.
Face à cette transgression, le CNOM avait rapidement saisi l’affaire. Cela a ensuite conduit à la destitution du professeur Perronne au poste de chef de service à l’hôpital de Garches. Ce n’est toutefois pas la seule raison qui a poussé le conseil à prendre cette décision. Celle-ci était également poussée par une autre plainte pour dénigrement.
Cette fois-ci, cela concerne un interne, Nathan Peiffer-Smadja, dont les recherches étaient critiquées devant les médias par l’intéressé. Cela a ainsi motivé l’AP-HP à suspendre ses fonctions de professeur. L’ancien chef de service a dû alors attendre le 13 septembre dernier pour défendre sa cause devant la Chambre disciplinaire.
La vérité enfin rétablie
A la suite de son entretien avec l’Ordre des médecins, le professeur Christian Perronne a pu éclairer sur ses véritables motivations. Étant également un infectiologue reconnu internationalement, il a pu argumenter librement devant la Chambre disciplinaire. Celle-ci a d’ailleurs pu constater sa maîtrise du sujet et l’importance de ses points de vue.
En effet, d’après le comité, le Dr Perronne est tout à fait qualifié pour comprendre les enjeux de la santé publique. Les responsables qui l’ont entendu ont aussi ajouté que les actions de l’ancien chef de service étaient parfaitement légitimes. C’était même une véritable obligation qu’il devait assurer compte tenu de ses compétences dans le domaine.
D’ailleurs, après vérification des faits, il s’avère que cet expert en infectiologie n’a jamais porté une voix discordante sur un sujet d’intérêt général. De plus, son discours devant la Chambre disciplinaire n’était en rien contre la vaccination. Il voulait simplement s’exprimer sur les choses qui lui semblaient anormales d’après son avocat, Maître Thomas Benages.
En ce qui concerne le problème avec le médecin interne, le professeur Perronne a été également blanchi de toute accusation. Il a été montré qu’à aucun moment, celui-ci avait dénigré Nathan Peiffer-Smadja. Il l’avait seulement cité comme auteur d’une étude sans pour autant lui lancer des propos discourtois.
Au regard de ces éclaircissements, la Chambre disciplinaire de l’Ordre des Médecins de l’Ile-de-France a ainsi jugé bon de blanchir totalement l’accusé. Le professeur Perronne, quant à lui, est ravi de cette décision, qui selon lui, est une véritable réponse à tous ceux qui l’ont dénigré ces derniers temps.