Saint-Denis : non, apprendre le menottage et la manipulation de matraques en CM1 et CM2 n’est décidément pas une bonne idée !

Au mois de septembre dernier, la polémique a éclaté dans le 93. Des élèves du primaire ont été initiés au maniement des menottes et des matraques par la Police municipale.

Les parents n’ont pas du tout apprécié cette initiative et les autorités se sont rendu compte de son erreur.

Voici les dessous de cette affaire inédite !

Les responsables reconnaissent leur manque de vigilance

Le 22 septembre, des élèves de CM1 et de CM2 des écoles de trois écoles de la ville de Saint-Denis ont pu assister aux ateliers Prox’ aventure au sein de leurs établissements. Une des activités durant cette initiative a choqué les parents. Cela correspond notamment à l’apprentissage des enfants à la manipulation d’armes et aux différentes techniques d’intervention de la Police municipale.

Bien que l’initiative ait eu différentes raisons, l’indignation des parents était toutefois justifiée face à cette situation. En effet, les enfants ont par exemple appris à faire usage des menottes sur leurs partenaires ou encore comment utiliser les fameux pistolets tasers. Bien entendu, il s’agissait de scènes auxquelles les parents n’étaient pas du tout préparés.

Face à l’indignation générale, le responsable de l’Éducation nationale, Didier Delmond, avait reçu les représentants des parents d’élèves concernés le 17 novembre 2022. Ces derniers provenaient notamment des écoles Langevin, Sorano et Balzac. La Mairie a également envoyé un émissaire pour assister à l’échange.

D’après Wilfried Dulouart, représentant FCPE de l’école Langevin, le premier responsable de l’Éducation nationale avait reconnu les faits. Une erreur avait été vraiment commise et cela ne devrait plus se reproduire à l’avenir. D’ailleurs, pour y remédier, Didier Delmond annonçait plus de vigilance afin de trouver des distractions ludiques et sans risques pour les écoliers.

Une suppression pure et simple des ateliers Prox’aventure

Comme mesure, l’inspecteur de l’Éducation nationale, a annoncé l’arrêt définitif de ces dits ateliers éducatifs et tout autre dérivé. Les cours parascolaires Prox’aventure ne seront donc plus au programme des sorties scolaires à partir de l’année prochaine, affirme-t-il. Il s’agit alors d’une victoire notable pour les parents militants contre cette approche inadaptée.

De son côté, Wilfried Doulouart salue bien cette initiative juste et sensée du responsable de l’Éducation nationale. A noter que celui-ci avait souligné le fait qu’une motion avait déjà été votée par une des écoles dont sont issus les élèves, au mois d’octobre. Celle-ci rejetait de tels types d’activités parascolaires, ces derniers étant jugés inappropriés.

En alternative aux ateliers Prox’aventure, les autorités prévoient de mettre en place des journées récréatives plus adaptées. Celles-ci permettront de redorer l’image des forces de l’ordre auprès des plus jeunes et de la population en général. A titre d’exemple, les élèves pourront assister à des salons de sensibilisation aux gestes de premiers secours ou encore à la sécurité routière.

Finalement, la réactivité des responsables a permis d’éviter des soucis plus ou moins sérieux. Il ne faut pas oublier que les polémiques autour des armes à feu restent taboues dans le pays. De plus, il faut rappeler que les premiers sujets concernés ici ne sont encore que des jeunes mineurs.

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