Depuis quelques jours, les ordures s’accumulent sur les trottoirs du XVe arrondissement de Paris. Cet entassement de détritus résulte directement de la grève des éboueurs qui dénoncent leur condition de travail depuis plus d’une semaine.
Le problème concerne principalement l’entreprise Pizzorno en charge de la collecte des déchets et des poubelles dans ce secteur. Celle-ci continue toutefois à effectuer le ramassage du verre, des marchés alimentaires et des encombrants.
Le syndicat CGT-FTDNEEA (Filière Traitement des Déchets Nettoiement Eau Égouts Assainissement Services Publics Parisiens) espère se faire entendre avec cette grève. De son côté, la municipalité cherche des solutions rapidement au problème.
Des perturbations inattendues
Normalement, près de 20 bennes au maximum doivent circuler chaque jour dans le XVe pour assurer le ramassage des ordures dans la capitale. Ce chiffre descend à 12 engins environ le dimanche. Cependant depuis la grève, les camions chargés d’effectuer ces collectes ne sont plus que quelques-uns.
En effet, après l’annonce de manifestation du syndicat, 3 à 4 fois moins de bennes travaillent encore sur le terrain actuellement. De plus, la grève tourne principalement autour du tri et du ramassage des ordures domestiques. Cela explique donc pourquoi les bennes débordent depuis un certain moment à Paris.
Les principales revendications des salariés grévistes concernent les conditions de travail des éboueurs. Des négociations sont encore en cours à présent pour essayer de trouver un terrain d’entente. En attendant le dénouement de la situation, l’entreprise Pizzorno se mobilise afin d’assurer les collectes des déchets.
La société privée envisage de faire appel à des équipages et des engins supplémentaires pour cela. Il s’agit notamment d’un coup de pouce provenant des provinces. Il en est de même de la Fonctionnelle, entité sous la gérance de la Direction de la Propreté et de l’Eau (DPE) de la Ville de Paris.
Des initiatives de la municipalité
Face à la situation, la mairie se mobilise également pour nettoyer rapidement la capitale de ces déchets entassés. Celle-ci a d’ores et déjà mis en place des moyens subsidiaires afin d’effectuer les ramassages sur les axes principaux de la ville. Cette initiative a été prise dès le lendemain de la grève pour éviter d’étouffer les habitants.
Le dispositif correspondant permet de faire circuler entre 6 et 8 bennes chaque jour pour assurer une collecte partielle des ordures. Les secteurs sensibles restent néanmoins les structures les plus visées par ces ramassages jusqu’ici. Cela inclut des établissements comme les hôpitaux, les cantines et les centres de loisirs.
D’après le maire d’arrondissement, Philippe Goujon, ce système a déjà permis de collecter près de 150 tonnes de déchets. Environ 350 tonnes restent encore dans les poubelles et les rues de la capitale actuellement. Selon lui, des bennes de Derichebourg ont été mobilisés pour ramasser les ordures mercredi soir.
Il faut cependant encore attendre les communiqués de la mairie pour avoir plus d’informations sur la situation dans l’arrondissement. Pour l’heure, la municipalité continue de se mobiliser en prêtant des bennes et en faisant venir des renforts. L’entreprise concernée, quant à elle, est vivement sollicitée à prendre ses responsabilités selon l’adjointe du maire de Paris chargée de la propreté, Colombe Brossel.